-Introduction-


Le Bottin

   Le Bottin est une initiative de la Société Pierre-Amand-Landry, section locale de la Société des Acadiennes et des Acadiens du Nouveau-Brunswick, la SAANB.

   C'est avec l'intention de ne pas créer de fausses attentes que nous avons ajouté des commentaires à la suite des coordonnées. Ceux-ci portent sur la disponibilité des personnes pouvant parler en français. Ces commentaires soulagent la nervosité de propriétaires ou de gérants qui ne sont pas en mesure d'offrir un service complet en français. Certains n'hésitent pas à dire qu'ils offrent un service en français tandis que d'autres tiennent à préciser que leur service est bilingue. Nous avons tenté de respecter leurs souhaits à cet égard.
Nous avons également demandé à chacun de nous fournir, lorsque c'était possible, des numéros de téléphone où des personnes bilingues sont en mesure de vous servir en français. C'est ainsi, par exemple, que des agents immobiliers ont fourni leur numéros de téléphone résidentiel plutôt que celui de leur bureau.

Le Bottin - Méthodologie

   En 1997, la SPAL a fait faire une recherche qui à permit de déterminer que 65 % des 675 entreprises, associations ou services interrogés au cours de l'été, comptaient des employés capables de servir la population en français. En 1999, notre objectif était de contacter à nouveau ces services pour les inviter à faire partie du Bottin.

   De cet effectif comptant 445 entreprises, il faut déduire les 44 entreprises qui ont fermé leurs portes depuis l'été 1997 (9,8 %). Il nous faut déduire également les 9 services provinciaux alors recensés. Jugeant que ces services sont clairement identifiés dans les pages bleues des autres annuaires, la SPAL a décidé de ne pas inclure les services provinciaux et fédéraux dans la présente édition du Bottin.

   Ainsi, des 392 services restant, 251, soit 64 %, ont accepté de faire partie du Bottin, et finalement, 217 d'entre eux ont fourni leurs coordonnées dans les délais prescrits.

   Qu'en est-il du reste ? On retrouve d'abord 115 services qui ont refusé notre invitation et 28 autres qui n'y ont tout simplement pas répondu. Ensemble, ils représentent 36,3 % des services identifiés en 1997. À ce nombre, soustrayons les 32 services bilingues qui n'ont pas su respecter les délais prescrits.

   Ainsi, le Bottin des services disponible en français est composé en grande partie (67 %) de services identifiés en 1997. À ce nombre s'ajoutent les différents services qui ont accepté notre invitation et qui nous ont fait parvenir leurs coordonnées, ce qui nous a permis d'inscrire 327 services.

Le Bottin - Des constats

   Un mot maintenant sur les raisons invoquées pour décliner notre offre. Celles-ci varient. Certains, par exemple, n'étaient pas en mesure de prendre de nouveaux clients ou patients.

   Notons tout de même que deux raisons principales se dégagent : il y a d'une part le haut taux du roulement de personnel dans le secteur des services et d'autre part, la perception au sein de la communauté d'affaire anglophone qu'il n'y a peu ou pas de demande pour des services en français dans la capitale.

   Le roulement de personnel est très élevé dans le secteur des services qui regroupe, grosso modo, les hôtels, les restaurants, les stations services, les boutiques et les magasins. Leur personnel est formé, en très grande partie, d'étudiantes et d'étudiants et de jeunes qui tentent de grimper l'échelle sociale et qui changent d'emploi fréquemment. Il faut donc comprendre que les services de ce genre qui se retrouvent dans le bottin offraient un service en français au moment où nous les avons contactés. Ces diverses entreprises tiennent à vous informer que le fait d'être inscrit dans le Bottin ne signifie pas qu'elles seront toujours en mesure d'offrir un service bilingue.

   D'autres, que ce soit des boutiques de vêtements, des restaurants, des pharmacies, etc., sont d'avis qu'ils n'ont pas à offrir un service en français puisqu'il est très rare qu'une personne demande à être servie en français à Fredericton. Notons à titre d'exemple, un magasin de King's Place qui dit ne compter qu'un client qui tient à être servi français, ou qui ne peut parler anglais pour chaque 5000 autres clients qui franchissent le seuil de sa porte ; ou encore ce propriétaire de pharmacie situé ailleurs, qui explique faire face à beaucoup plus de demande de personnes originaires de l'Europe de l'est que de membres de la communauté acadienne et francophone de Fredericton.

   C'est donc dire que la majorité des francophones d'ici a pris l'habitude de s'adresser premièrement en anglais.

Le Bottin - Le français, notre langue, notre fierté

   Force nous est d'admettre que le progrès de la langue française dans la capitale du Nouveau-Brunswick est entre nos mains et il n'en tient qu'à nous de demander d'être servis en français. La grande majorité des entreprises contactées au cours des trois derniers mois (72%) sont désireuses de nous servir dans notre langue. Il nous faut d'abord exercer notre droit de nous exprimer en français, une des deux langues officielles du Nouveau-Brunswick, seule province officiellement bilingue du pays.

   Je vous propose une expérience : vous exprimer en français lorsque vous contactez une entreprise. Vous risquez fort bien de parler à une personne bilingue. Cette même personne vous aurait répondu en anglais si vous aviez exprimé votre demande dans la langue de Shakespeare. C'est tout simplement la loi de l'offre et de la demande !

   Il nous faut également faire preuve de patience envers un anglophone qui tente de nous servir en français, mais qui s'exprime lentement. Si nous persistons et si nous continuons à lui parler en français, cette personne aura ainsi l'occasion de s'améliorer et pourra offrir un meilleur service en français.

   Je conclu en utilisant les paroles de l'artisane de l'enquête faite en 1997, Lise Thériault, une jeune femme qui a passé une grande partie de sa vie ici :
"(...) il revient à chacun de nous, membre de la communauté francophone, de faire le premier pas et d'exiger de nous faire servir dans notre langue maternelle. C'est à nous de montrer à tous que le français est présent et certainement vivant à Fredericton. Il faut se faire voir et se faire entendre. C'est de cette façon que nous réussiront à tailler notre place dans la société et faire coexiter deux cultures différentes en paix et en harmonie. Ainsi se réalisera le rêve de nos ancêtres...".

   Enfin, si vous avez des commentaires ou des suggestions, nous serons heureux d'en prendre connaissance afin d'améliorer les éditions subséquentes.

   Marie-Claire Pître
Responsable de la recherche.

 

Retour à la page d'accueil