Vous vous rappellerez sans doute les menaces
de fermeture de l’hôpital francophone Montfort d’Ottawa
en 1997. Plusieurs diront que c’est cet évènement
qui a servit de catalyseur en mettant en lumière les problèmes
d’accessibilité aux soins de santé pour les
francophones en situation minoritaire au pays et en poussant le
gouvernement fédéral à revoir son implication
dans ce domaine.
C’est en effet depuis ce temps que le gouvernement fédéral
a commencé à mettre sur pied des structures pour
appuyer les communautés linguistiques en situation minoritaire
à obtenir un meilleur accès à des services
de santé dans la langue de leur choix, peu importe où
ils vivent. Dès 2003, le Plan d’action pour les langues
officielles, le Plan Dion, ciblait des domaines précis,
parmi lesquels la santé faisait l’objet d’une
attention toute particulière. Dans la foulée de
ce Plan d’action, on a vu naître la Société
Santé en français avec ses 17 réseaux dont
trois au Nouveau-Brunswick. Santé Canada créait
une enveloppe spéciale de subvention dans le cadre du Fonds
d’adaptation pour les soins de santé primaires et
demandait à la Société Santé en français
d’appeler à des soumissions de propositions de projets
portant sur l’amélioration de l’accès
à des soins de santé en français.
C’est ici que se joint la grande histoire à la nôtre.
En 2003, la Société Pierre Amand-Landry avait créé
le Comité Santé en français de Fredericton
avec comme mandat de travailler à améliorer l’accès
aux soins de santé primaires en français dans la
grande région de Fredericton. Le comité a présenté
une demande de financement au Fonds d’adaptation et a obtenu
une subvention pour l’exécution d’un projet
qui a débuté en septembre 2005.
Le Comité Santé en français travaille sur
les volets suivants :
1. Répertorier les professionnels
et services de santé francophones et bilingues dans la
grande région de Fredericton;
2. Informer la population sur la disponibilité des services
offerts en français et sur leur droit à recevoir
des services en français; et du même coup
3. Sensibiliser les professionnels de la santé francophones
et bilingues à l’importance de la langue dans les
soins de santé et à la nécessité de
l’offre active;
4. Sensibiliser la population francophone au concept de centre
de santé communautaire et au rôle de ce service dans
la promotion de la santé et la prévention des maladies;
5. Établir des liens structurants entre la régie
régionale de la santé et la communauté francophone
pour travailler vers un meilleur accès à des services
en français; et
6. Offrir du matériel éducatif en français
sur la promotion de la santé et la prévention des
maladies.